
Les arts
Sillons
La solitude surprend soudaine et surtout
Où venait juste de surgir une espéranceDu vent, du souffle mais jamais de pluie
Tant les anges se peignent les ailes !Les glycines osent l’assaut de leurs vrilles intrépides
Sentant aux rives siamoises qu’elles fleuriront d’entrelacsLes frémissements du printemps à l’orée de l’été,
Dès l’éveil du soleil jusqu’aux nuits denses d’autantQue faut-il faire de ce printemps ?
D’amples provisions de lumièreCette ténèbre pour épaisse qu’elle paraisse,
Augure déjà d’illustres auroresD’âpres regrets me forgent des grilles d’enfer
Auxquelles je grimperai à coups de force poignetsÀ l’issue des pires sentences, néanmoins,
Il reste, honte bue, à aimer le coupableGuéris du lancinant murmure
De n’être plus qu’un âpre et vicieux jalouxDieu est personne sur qui l’on peut poser
Le front de ses yeux clos d’expirMes mailles au lac à tel point baillaient lâches
Qu’il m’y prit l’idée de devenir passeur d’âmesCurieux comme peut peser le péché, le passé,
L’impuissance à penser un projet qui plaiseA choisir, je préfère l’enclume
Le marteau ? C’est tellement massif !Celui qui s’approche fait la part belle
Aux possibles, à l’avancéePrivé soudain de la brise exquise des sous-bois,
J’ai gagné l’orée où sentir les magies de l’espaceJ’envie déjà ces moments d’évidence
Comme un ciel vif, sans la moindre nuePlante au point focal de ta parabole
L’arbre branchu aux mille et un oiseaux